Une bonne quinzaine de personnes se sont retrouvés le soir du mercredi 7 Février afin d’échanger sur le métier. Musicien.ne intervenant.e (dit MI) encore en exercice, reconversion en Professeur d’Enseignement Artistique chargé de direction ou en Professeur Certifié en éducation musicale, nous avons pris le temps de discuter un peu de nos vies et de nos parcours.
Avant de parler de l’avenir, nous avons discuté des différentes actions et démarches en cours de la Fnami, du COllectif pour la Reconnaissance du DUMI (dit CORD), et de la Fnami Nord : vœux en notre faveur du Conseil Supérieur Fonction Publique Territoriale, démarches auprès des députés et sénateurs, rencontre avec le Ministère de la Transformation et de la Fonction Publique dont vous trouvez un compte-rendu ici. Ainsi que la publications de 2 livres : Jouer, vibrer, résonner et Profession Dumiste le futur livre Gérard Authelain porté par la Fnami Aura,
Les problématiques actuelles de recrutement
Il ressort que les MI sont difficiles à recruter, même sur des postes en catégorie A. Par ailleurs, on constate une baisse des inscriptions au concours d’entrée des CFMIs. Il est encore trop tôt pour savoir si c’est un effet du COVID ou c’est une tendance de fond, le constat n’en est pas moins inquiétant. Il y a aussi des craintes de la part des personne intéressées par le métier sur les conditions d’exercice jugées comme étant assez difficiles.
La pénibilité
Un temps plein, c’est à dire 20 heures d’intervention en milieu scolaire dans la fonction publique territoriale et 24 heures dans le secteur privé, est perçu comme une trop grande charge de travail. Un panachage entre interventions dans les écoles et cours au conservatoire ou en école de musique, est évoqué pour ne pas terminer sur les rotules. Il y a, pour les personnes présentes, des cadres de travail très différents, positifs ou négatifs, qui ne tiennent souvent qu’à un fil. Ils reposent sur un élu, un CPEM, mais qu’adviendra-t’il s’il y a un changement ? Il existe des masters post DUMI, mais ils ne font pas accéder à la catégorie A dans notre discipline. Le manque de perspective d’évolution professionnelle est frustrant, avec l’obligation de devoir changer de métier afin d’accéder à la catégorie A.
La précarité
Certaines primes de la fonction publique territoriale et ou de l’éducation nationale ne sont pas appliquées pour les MIs, notamment la NBI (prime en cas de travail en réseau d’éducation prioritaire ou Quartier Politique de la Ville). Beaucoup de MIs sont seuls sur leur territoire et n’ont pas de collègues avec qui travailler en équipe et échanger. Beaucoup sont contractuels ou contractuelles, ce qui rend la progression salariale quasi impossible.
Conclusion
Les membres veulent se retrouver en visio afin d’accueillir plus de monde (envoi d’un Framadate) et se sont donnés une première liste de missions :
- Lien avec les syndicats et les instances sur la catégorie A et le PEAC,
- Veille sur le métier et son diplôme
- RNCP niveau 7 et participation au Conseil de Perfectionnement
- Faire des remontées d’expériences
Nous poursuivrons nos discussions à notre prochain rendez-vous. Si vous voulez y participer avec nous, remplissez ce Framadate afin d’y trouver le meilleur moment :
Lien Framadate : https://framadate.org/lxSEWRYp4fDjHqd8